Today

Wednesday: What’s Hot on CanLII? – May 2023

At the beginning of each month, we tell you which three English-language cases and French-language cases have been the most viewed* on CanLII in the previous month and we give you a small sense of what the cases are about. La version française suit.

For this past month, the three most-consulted English-language decisions were:

1. Bellwoods Brewery Inc. v 1896841 Ontario Limited, 2023 ONSC 2845 (CanLII)

[4] On May 21, 2015, 1896841 Ontario Limited (the “Landlord”) and Bellwoods signed a 20-year lease agreement. Pursuant to the lease, Bellwoods would rent the glass box and part of the brick building. The lease permitted Bellwoods to use the leased premises as a brewery, a restaurant and bar, public event space, retail beer store, and ancillary office space.

[5] Unfortunately, Bellwoods never occupied the leased premises. Bellwoods commenced this action alleging that the Landlord breached the lease and seeking an order of specific performance. The Landlord counterclaimed for unpaid rent. Lennard sued the Landlord and others for its unpaid commission. All of these actions proceeded to trial before me.

[6] For the reasons set out below, I find that the Landlord breached the lease when it failed to vacate the leased premises. Bellwoods gave the Landlord many opportunities to live up to the obligations under the lease. The Landlord completely disregarded these obligations. Bellwoods did not breach the lease and the Landlord’s counterclaim is dismissed.

(Check for commentary on CanLII Connects)

2. Hansman v. Neufeld, 2023 SCC 14 (CanLII)

[57] The key issue in the appeal before us is whether the chambers judge erred in the public interest weighing exercise under s. 4(2)(b). This issue was the most contentious in this Court, and invited considerable attention from parties and interveners, alike. Accordingly, although the chambers judge addressed the issues in a different order, I evaluate his findings as to the public interest weighing exercise before turning to his conclusion that Mr. Hansman had a valid defence in the proceeding.

[58] Even when a plaintiff shows the proceeding has substantial merit and the defendant has no valid defence, “it remains vulnerable to summary dismissal as a result of the public interest weighing exercise . . ., which provides courts with a robust backstop to protect freedom of expression” (Pointes, at para. 53). Pointes described this weighing exercise as the core of the analysis, as it allows the court to strike an appropriate balance between the protection of individual reputation and freedom of expression, the competing values at the heart of anti-SLAPP legislation.

(Check for commentary on CanLII Connects)

3. R. v. Haevischer, 2023 SCC 11 (CanLII)

[71] Thus, the “manifestly frivolous” standard, which connotes the obvious necessity of failure, is the appropriate threshold for the summary dismissal of applications made in the criminal law context. If the frivolous nature of the application is not manifest or obvious on the face of the record, then the application should not be summarily dismissed and should instead be addressed on its merits.

[72] This standard best serves both the values of trial efficiency and trial fairness. It is a rigorous standard that will allow judges to weed out those applications that would never succeed and which would, by definition, waste court time. The blunt tool of summary dismissal, which precludes the applicant from proceeding, is not the only way judges can protect efficiency. The judge’s panoply of case management powers allows for tailored proceedings and mitigates concerns that “fishing expeditions” may derail a trial’s progress, generate undue delay, or result in the disproportionate use of court time.

[73] The “manifestly frivolous” threshold also protects fair trial rights by ensuring that those applications which might succeed, including novel claims, are decided on their merits. Protecting fair trial rights is always important, but takes on added significance when the application in question carries great consequences. Generally speaking, the greater the consequences associated with a given application, the greater the possible impact on an accused’s rights if the application is summarily dismissed. Certain applications carry more significant consequences simply because of their nature and the issues they raise. For example, applications for a stay of proceedings based on abuse of process are of enormous import for an accused and the public. They often involve serious allegations of egregious state misconduct and always call for serious consequences, namely, a permanent halting of the prosecution (Babos, at paras. 30, 35 and 37Canada (Minister of Citizenship and Immigration) v. Tobiass1997 CanLII 322 (SCC), [1997] 3 S.C.R. 391, at para. 91). Similarly, an underlying application might allege breaches of an accused’s Charter rights, such that its summary dismissal prevents the accused from litigating those rights in the course of trial.

(Check for commentary on CanLII Connects)

The three most-consulted French-language decisions were:

1. Pharmaciens (Ordre professionnel des) c. Nguyen, 2023 QCCDPHA 9 (CanLII)

[65] Le Conseil prend en considération l’importance et les bénéfices de la recommandation conjointe sur sanction présentée par les parties pour les fins de l’administration de la justice. Cette recommandation permet d’éviter la tenue d’une audience contestée et fait en sorte que les ressources qui y auraient été dévolues puissent être consacrées à d’autres dossiers.

[66] Elle est le fruit de discussions entre les deux parties.

[67] La recommandation conjointe repose sur l’appréciation par les parties des facteurs objectifs ainsi que subjectifs. Conformément aux enseignements du Tribunal des professions, le Conseil ne procédera pas à un exercice de pondération de ces facteurs pour déterminer la sanction appropriée dans le contexte d’une recommandation conjointe.

[68] Le Conseil constate que les sanctions proposées s’insèrent à l’intérieur de la fourchette des sanctions imposées en semblables matières dans les décisions citées par les parties, et ce, pour chacun des chefs de la plainte.

[69] Le Conseil impose les amendes de 3 000 $ suggérées par les parties, car la recommandation conjointe n’est pas susceptible de déconsidérer l’administration de la justice ni d’une autre façon contraire à l’intérêt public.

(Check for commentary on CanLII Connects)

2. Imperial Tobacco Canada ltée c. Conseil québécois sur le tabac et la santé, 2019 QCCA 358 (CanLII)

[658] En conclusion de ce chapitre et à l’instar du juge de première instance, la Cour conclut que, pendant toute la période litigieuse, les appelantes ont failli au devoir de renseigner les usagers et futurs usagers des dangers et risques de la cigarette. Elles sont donc, a priori, responsables du préjudice que cause chez les membres du groupe la matérialisation de ce défaut de sécurité du bien qu’elles ont fabriqué. N’ayant pas réussi à prouver que les membres des groupes, aux dates pertinentes, connaissaient ce défaut ou étaient en mesure de le connaître ou de prévoir le préjudice, elles ne peuvent faire valoir le moyen d’exonération de l’article 1473 al. 1 C.c.Q., moyen que reconnaissait le droit antérieur et qui trouve son équivalent dans les règles de l’article 53 L.p.c.

[659] Il reste maintenant à voir si, comme elles le prétendent, elles peuvent néanmoins repousser cette responsabilité en établissant une faille au chapitre de la causalité.

(Check for commentary on CanLII Connects)

3. Ville de Montréal c. 9150-2732 Québec inc., 2023 QCCA 567 (CanLII)

[29] Les principes généraux de droit applicables à la procédure d’appel d’offres sont bien établis. Il suffit, aux fins de cet appel, de les reprendre brièvement.

[30] D’abord, dans l’arrêt Ron Engineering, la Cour suprême énonce « [qu’]il faut préserver l’intégrité du mécanisme d’appel d’offres chaque fois qu’il est possible de le faire en vertu du droit des contrats ». Elle enseigne aussi qu’un appel d’offres se caractérise le plus souvent par deux contrats : un contrat A qui peut être formé sur présentation d’une soumission en réponse à l’appel d’offres et un contrat B qui résulte de l’acceptation de l’une des soumissions.

[31] En présence d’une clause de réserve, cette dernière devient une condition explicite de l’appel d’offres, c’est-à-dire qu’elle fait partie intégrante du contrat A. Selon sa formulation et la réglementation applicable, une telle clause permet de n’accepter ni la plus basse ni aucune soumission présentée. Notons que dans le domaine municipal, sauf exception, la loi oblige néanmoins la municipalité à accepter la soumission la plus basse, ce qui exclut une clause de réserve contraire, mais non pas une clause de réserve permettant l’annulation d’un appel d’offres.

(Check for commentary on CanLII Connects)

* As of January 2014 we measure the total amount of time spent on the pages rather than simply the number of hits; as well, a case once mentioned won’t appear again for three months.

***

Au début de chaque mois, nous vous présentons la liste des trois décisions les plus consultées en français et en anglais sur CanLII lors de le mois précédent, ainsi qu’un court extrait de chacune d’elles pour vous permettre d’en comprendre rapidement la teneur.

Pour le mois dernier, les trois décisions en français les plus consultées ont été:

1. Pharmaciens (Ordre professionnel des) c. Nguyen, 2023 QCCDPHA 9 (CanLII)

[65] Le Conseil prend en considération l’importance et les bénéfices de la recommandation conjointe sur sanction présentée par les parties pour les fins de l’administration de la justice. Cette recommandation permet d’éviter la tenue d’une audience contestée et fait en sorte que les ressources qui y auraient été dévolues puissent être consacrées à d’autres dossiers.

[66] Elle est le fruit de discussions entre les deux parties.

[67] La recommandation conjointe repose sur l’appréciation par les parties des facteurs objectifs ainsi que subjectifs. Conformément aux enseignements du Tribunal des professions, le Conseil ne procédera pas à un exercice de pondération de ces facteurs pour déterminer la sanction appropriée dans le contexte d’une recommandation conjointe.

[68] Le Conseil constate que les sanctions proposées s’insèrent à l’intérieur de la fourchette des sanctions imposées en semblables matières dans les décisions citées par les parties, et ce, pour chacun des chefs de la plainte.

[69] Le Conseil impose les amendes de 3 000 $ suggérées par les parties, car la recommandation conjointe n’est pas susceptible de déconsidérer l’administration de la justice ni d’une autre façon contraire à l’intérêt public.

(Vérifiez les commentaires sur CanLII Connecte)

2. Imperial Tobacco Canada ltée c. Conseil québécois sur le tabac et la santé, 2019 QCCA 358 (CanLII)

[658] En conclusion de ce chapitre et à l’instar du juge de première instance, la Cour conclut que, pendant toute la période litigieuse, les appelantes ont failli au devoir de renseigner les usagers et futurs usagers des dangers et risques de la cigarette. Elles sont donc, a priori, responsables du préjudice que cause chez les membres du groupe la matérialisation de ce défaut de sécurité du bien qu’elles ont fabriqué. N’ayant pas réussi à prouver que les membres des groupes, aux dates pertinentes, connaissaient ce défaut ou étaient en mesure de le connaître ou de prévoir le préjudice, elles ne peuvent faire valoir le moyen d’exonération de l’article 1473 al. 1 C.c.Q., moyen que reconnaissait le droit antérieur et qui trouve son équivalent dans les règles de l’article 53 L.p.c.

[659] Il reste maintenant à voir si, comme elles le prétendent, elles peuvent néanmoins repousser cette responsabilité en établissant une faille au chapitre de la causalité.

(Vérifiez les commentaires sur CanLII Connecte)

3. Ville de Montréal c. 9150-2732 Québec inc., 2023 QCCA 567 (CanLII)

[29] Les principes généraux de droit applicables à la procédure d’appel d’offres sont bien établis. Il suffit, aux fins de cet appel, de les reprendre brièvement.

[30] D’abord, dans l’arrêt Ron Engineering, la Cour suprême énonce « [qu’]il faut préserver l’intégrité du mécanisme d’appel d’offres chaque fois qu’il est possible de le faire en vertu du droit des contrats ». Elle enseigne aussi qu’un appel d’offres se caractérise le plus souvent par deux contrats : un contrat A qui peut être formé sur présentation d’une soumission en réponse à l’appel d’offres et un contrat B qui résulte de l’acceptation de l’une des soumissions.

[31] En présence d’une clause de réserve, cette dernière devient une condition explicite de l’appel d’offres, c’est-à-dire qu’elle fait partie intégrante du contrat A. Selon sa formulation et la réglementation applicable, une telle clause permet de n’accepter ni la plus basse ni aucune soumission présentée. Notons que dans le domaine municipal, sauf exception, la loi oblige néanmoins la municipalité à accepter la soumission la plus basse, ce qui exclut une clause de réserve contraire, mais non pas une clause de réserve permettant l’annulation d’un appel d’offres.

(Vérifiez les commentaires sur CanLII Connecte)

Les trois décisions en anglais les plus consultées ont été:

1. Bellwoods Brewery Inc. v 1896841 Ontario Limited, 2023 ONSC 2845 (CanLII)

[4] On May 21, 2015, 1896841 Ontario Limited (the “Landlord”) and Bellwoods signed a 20-year lease agreement. Pursuant to the lease, Bellwoods would rent the glass box and part of the brick building. The lease permitted Bellwoods to use the leased premises as a brewery, a restaurant and bar, public event space, retail beer store, and ancillary office space.

[5] Unfortunately, Bellwoods never occupied the leased premises. Bellwoods commenced this action alleging that the Landlord breached the lease and seeking an order of specific performance. The Landlord counterclaimed for unpaid rent. Lennard sued the Landlord and others for its unpaid commission. All of these actions proceeded to trial before me.

[6] For the reasons set out below, I find that the Landlord breached the lease when it failed to vacate the leased premises. Bellwoods gave the Landlord many opportunities to live up to the obligations under the lease. The Landlord completely disregarded these obligations. Bellwoods did not breach the lease and the Landlord’s counterclaim is dismissed.

(Vérifiez les commentaires sur CanLII Connecte)

2. Hansman v. Neufeld, 2023 SCC 14 (CanLII)

[57] The key issue in the appeal before us is whether the chambers judge erred in the public interest weighing exercise under s. 4(2)(b). This issue was the most contentious in this Court, and invited considerable attention from parties and interveners, alike. Accordingly, although the chambers judge addressed the issues in a different order, I evaluate his findings as to the public interest weighing exercise before turning to his conclusion that Mr. Hansman had a valid defence in the proceeding.

[58] Even when a plaintiff shows the proceeding has substantial merit and the defendant has no valid defence, “it remains vulnerable to summary dismissal as a result of the public interest weighing exercise . . ., which provides courts with a robust backstop to protect freedom of expression” (Pointes, at para. 53). Pointes described this weighing exercise as the core of the analysis, as it allows the court to strike an appropriate balance between the protection of individual reputation and freedom of expression, the competing values at the heart of anti-SLAPP legislation.

(Vérifiez les commentaires sur CanLII Connecte)

3. R. v. Haevischer, 2023 SCC 11 (CanLII)

[71] Thus, the “manifestly frivolous” standard, which connotes the obvious necessity of failure, is the appropriate threshold for the summary dismissal of applications made in the criminal law context. If the frivolous nature of the application is not manifest or obvious on the face of the record, then the application should not be summarily dismissed and should instead be addressed on its merits.

[72] This standard best serves both the values of trial efficiency and trial fairness. It is a rigorous standard that will allow judges to weed out those applications that would never succeed and which would, by definition, waste court time. The blunt tool of summary dismissal, which precludes the applicant from proceeding, is not the only way judges can protect efficiency. The judge’s panoply of case management powers allows for tailored proceedings and mitigates concerns that “fishing expeditions” may derail a trial’s progress, generate undue delay, or result in the disproportionate use of court time.

[73] The “manifestly frivolous” threshold also protects fair trial rights by ensuring that those applications which might succeed, including novel claims, are decided on their merits. Protecting fair trial rights is always important, but takes on added significance when the application in question carries great consequences. Generally speaking, the greater the consequences associated with a given application, the greater the possible impact on an accused’s rights if the application is summarily dismissed. Certain applications carry more significant consequences simply because of their nature and the issues they raise. For example, applications for a stay of proceedings based on abuse of process are of enormous import for an accused and the public. They often involve serious allegations of egregious state misconduct and always call for serious consequences, namely, a permanent halting of the prosecution (Babos, at paras. 30, 35 and 37Canada (Minister of Citizenship and Immigration) v. Tobiass1997 CanLII 322 (SCC), [1997] 3 S.C.R. 391, at para. 91). Similarly, an underlying application might allege breaches of an accused’s Charter rights, such that its summary dismissal prevents the accused from litigating those rights in the course of trial.

(Vérifiez les commentaires sur CanLII Connecte)

* Depuis janvier 2014, nous mesurons le temps total passé sur les pages plutôt que le nombre de visites ; de plus, une décision mentionnée une fois ne réapparaîtra pas avant trois mois.

Comments are closed.