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Wednesday: What’s Hot on CanLII? – May 2024

Each month, we tell you which three English-language cases and French-language cases have been the most viewed* on CanLII in the previous month and we give you a small sense of what the cases are about.

For this past month, the three most-consulted English-language decisions were:

  1. R. v. Tayo Tompouba, 2024 SCC 16 (également disponible en français ici)

[24] The purpose of language rights is to “protect official language minorities in this country and to insure the equality of status of French and English” (Beaulac, at para. 41). These rights are “a fundamental tool” for the preservation and development of Canada’s two official language communities (Beaulac, at para. 25, citing Reference re Public Schools Act (Man.), s. 79(3), (4) and (7)1993 CanLII 119 (SCC), [1993] 1 S.C.R. 839, at p. 850; see also Mazraani v. Industrial Alliance Insurance and Financial Services Inc.2018 SCC 50, [2018] 3 S.C.R. 261, at para. 32Conseil scolaire francophone de la Colombie‑Britannique v. British Columbia2020 SCC 13, [2020] 1 S.C.R. 678, at paras. 11 and 18). Neither “negative” nor “passive”, they are substantive rights that require positive action by the state to ensure that they are given effect (Beaulac, at paras. 20, 24 and 28; Mazraani, at para. 20Bessette v. British Columbia (Attorney General)2019 SCC 31, [2019] 2 S.C.R. 535, at para. 38Commission scolaire francophone des Territoires du Nord‑Ouest v. Northwest Territories (Education, Culture and Employment)2023 SCC 31, at para. 111).

[25] In the judicial context, language rights must be distinguished from guarantees related to procedural fairness. As Bastarache J. reiterated in Beaulac, language rights are a “particular kind of right, distinct from the principles of fundamental justice”, in that they are not meant to “enforce minimum conditions under which a trial will be considered fair” (paras. 25 and 47). Rather, their purpose is to ensure that everyone has “equal access to a public service that is responsive to [their] linguistic and cultural identity” (para. 45; see also MacDonald v. City of Montreal1986 CanLII 65 (SCC), [1986] 1 S.C.R. 460, at pp. 500‑501; Mazraani, at paras. 20 and 46Bessette, at para. 38).

[26] This distinction is especially important in criminal law cases. It means that the harm caused by a violation of an accused’s language rights during criminal proceedings can in no way be tempered by the fact that the accused was still able to make full answer and defence. In practical terms, this means that where the accused’s language rights were violated, the fact that the violation had no impact on trial fairness will not be relevant to the remedy granted (Beaulac, at paras. 41 and 47; Mazraani, at para. 46).

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  1. Ahluwalia v. Ahluwalia, 2023 ONCA 476

[1] Intimate partner violence is a pervasive social problem. It takes many forms, including physical violence, psychological abuse, financial abuse and intimidation. In Canada, nearly half of women and a third of men have experienced intimate partner violence and rates are on the rise.[1] What was once thought to be a private matter is now properly recognized for its widespread and intergenerational effects.

[2] The issue before the court is not whether intimate partner violence exists. It does. It is not about whether societal steps should be taken to ameliorate the problem. They should be. The issue is whether, in the context of family law court proceedings – where numerous and varied remedies already exist – a tort specific to “family violence” should be created.

[3] The trial judge found that the marriage here was characterized by a pattern of emotional and physical abuse and financial control. She created a new tort of “family violence” and awarded $150,000 in damages. As I will explain, it was unnecessary to create a novel tort. The law is clear that new torts should only be introduced where the existing remedies are inadequate. In the circumstances of this case, existing torts, properly applied, address the harm suffered.

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  1. LifeLabs LP v. Information and Privacy Commr. (Ontario), 2024 ONSC 2194

[1] This case is about a 2019 data breach in which cyber-attackers obtained personal health data of millions of Canadians and demanded payment for its return.

[2] The target of the attack, LifeLabs LP (or “LifeLabs”), provides general and specialized laboratory testing across Canada. In this capacity, it holds personal information and personal health information for its customers.

[3] The largest number of people affected by the attack lived in Ontario and British Columbia. The privacy commissioners for those provinces launched a joint investigation into the data breach.

[4] LifeLabs notified the public, set up call centres and used external IT experts to provide it with information about the breach, and to negotiate with the cyber-attackers. Members of the public launched class action lawsuits against LifeLabs.

[5] The Information and Privacy Commissioner of Ontario (“ON IPC”) announced it would investigate the cyber attack under the Personal Health Information Protection Act, 2004, S.O. 2004, c. 3, Sch. A (“PHIPA”). The ON IPC stated its investigation would be coordinated with the British Columbia’s Information and Privacy Commissioner (“BC IPC”).

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The three most-consulted French-language decisions were:

  1. Petit c. Gagnon, 2023 QCCA 680

[22] Le juge de la Cour supérieure se livre à cet exercice contextuel et conclut que « les parties et les intérêts en jeu ne situent pas le Conseil [de discipline] à un niveau supérieur du spectre des tribunaux administratifs », mais plutôt au niveau intermédiaire.

[23] Le juge remarque que les conseils de discipline exercent des fonctions juridictionnelles, ce qui est une considération militant pour un plus haut degré d’indépendance et d’impartialité structurelles. Également, les attributs et le mode de fonctionnement des conseils de discipline ressemblent à certains égards à ceux des tribunaux judiciaires, notamment leur pouvoir d’assignation et leur droit de recourir à tous les moyens légaux pour s’instruire des faits allégués dans une plainte, de même que le caractère public de leurs audiences et leur enregistrement.

[24] Cependant, un certain nombre d’autres considérations contextuelles pointent vers des garanties d’indépendance et d’impartialité plus limitées : les conseils de discipline n’ont pas de pouvoirs inhérents, leurs pouvoirs étant plutôt d’origine législative, et leur compétence est strictement limitée aux questions de discipline professionnelle; à cet égard, les « compétences du Conseil [de discipline] s’inscrivent dans le corridor étroit que constitue le respect des règles déontologiques des membres des ordres professionnels », ce qui requiert une grande spécialisation reflétée par la présence des pairs; les décisions des conseils de discipline sont de premier palier, le professionnel bénéficiant d’un appel administratif complet devant le Tribunal des professions; surtout, contrairement à d’autres types d’organismes administratifs, comme le Tribunal administratif du Québec, l’État n’est pas partie aux procédures devant les conseils de discipline, seuls le syndic de l’ordre et le professionnel le sont, ce qui atténue de manière significative les exigences d’indépendance face à l’État.

[25] Ces conclusions sont correctes et conformes au droit.

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  1. Procureur général du Canada c. Signature on the Saint-Laurent Group, 2024 QCCA 538

[15] Selon l’appelant, le juge a fait exactement ce qu’il avait précédemment et correctement annoncé qu’il se garderait de faire, soit interpréter à ce stade du dossier la portée du S.A., question qui est au cœur du litige. Ce faisant, le juge a tranché une partie importante du litige, usurpant ainsi le rôle du juge du fond. Contrairement à la conclusion du juge, le S.A. ne fait pas repartir les délais à zéro et n’a pas cristallisé la photo de l’avancement des travaux, ni celle des retards, lesquels peuvent découler d’autres sources sans que le S.A. empêche le PGC d’en faire la démonstration. Or, les questions posées et les documents demandés portaient sur des événements qui sont nécessaires à la défense du PGC, soit de démontrer que les retards et les dommages allégués ne découlent justement pas des trois événements mentionnés par l’intimée dans sa demande introductive d’instance, mais bien de ses propres fautes qui tirent leur origine bien avant la signature du S.A. Dès lors, les questions portant sur ces autres événements n’auraient pas dû être qualifiées de non pertinentes ou de recherches à l’aveuglette.

[16] Le juge a aussi invoqué à tort la proportionnalité comme motif de maintien de plusieurs objections à des questions et demandes de communication de documents et le fait que près de 250 000 documents ont déjà été transmis à l’appelant par l’intimée. Pour l’appelant, l’erreur du juge apparaît à la face même du jugement. Celui-ci n’explique aucunement en quoi la communication des pièces demandées serait non proportionnelle alors qu’elle vise à soutenir une défense vis-à-vis une réclamation de près d’un demi-milliard de dollars pour des coûts additionnels à un contrat initial de plus de deux milliards de dollars. S’il est vrai que l’intimée a déjà transmis à l’appelant près de 250 000 documents (dont 210 000 photos), dans les circonstances, le nombre de pièces additionnelles demandées et non fournies s’explique justement par l’importance et la complexité des travaux.

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  1. Medvedovsky c. Solidarity for Palestinian Human Rights McGill (SPHR McGill), 2024 QCCS 1518

[41] La preuve présentée par les demandeurs est bien fragile quant à leur préjudice irréparable en lien avec plusieurs des éléments des ordonnances demandées.

[42] Quant à l’ordonnance visant à bannir les manifestations, à plus de 100 mètres des entrées et sorties de 154 édifices, le Tribunal est d’avis que la balance des inconvénients penche du côté des manifestants dont la liberté d’expression et de réunion pacifique seraient atteinte de façon importante alors que les préjudices mis en preuve par les demandeurs faute d’obtenir une telle ordonnance sont plutôt limités, relevant d’avantage de craintes subjectives et d’inconforts que de craintes précises et sérieuses pour leur sécurité.

[43] De plus, comme les demandeurs n’ont pas eux-mêmes subi de harcèlement, de gestes de violence, ou de menaces qui leur auraient été adressées, et que leurs craintes sont en grande partie subjectives ou reposent sur des événements isolés contenus dans d’autres déclarations assermentées que les leurs, les demandeurs n’établissent pas que sans ordonnance visant à interdire le harcèlement, la violence ou les menaces, ils subiraient un préjudice irréparable important ou sérieux. Au surplus, même s’ils étaient considérés comme agissant dans l’intérêt public, question que le Tribunal n’a pas à trancher, les éléments de preuve présentés par les demandeurs sont insuffisants pour conclure à un risque de préjudice irréparable ou sérieux suivant la balance des probabilités.

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* As of January 2014, we measure the total amount of time spent on the pages rather than simply the number of hits; as well, a case once mentioned won’t appear again for three months.

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