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Wednesday: What’s Hot on CanLII? – July 2024

At the beginning of each month, we tell you which three English-language cases and French-language cases have been the most viewed* on CanLII in the previous month and we give you a small sense of what the cases are about.

For this past month, the three most-consulted English-language decisions were:

  1. Veerasingam v. Licence Appeal Tribunal, 2024 ONSC 3730

[2] Many lawyers graduate from law school thinking that their cases will be won with erudite advocacy concerning esoteric questions of complex jurisprudence intertwined with contemporary ideals of public policy reform.

[3] But as every experienced advocate understands, the reality of life in the trenches of civil litigation is that cases are primarily won or lost on their facts. When the facts suggest that the justice of the case lies a certain way, in the vast majority of cases, the law will support or, at least, will not stand in the way of the just outcome.

[4] There are very few cases where judges write that, while they believe the just outcome is “X,” they are constrained by the law to find “Y.” It happens. But not very often.

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  1. Canada (Attorney General) v. Power, 2024 SCC 26

[1] It is a fundamental principle of our constitutional order that courts have a duty to protect the rights guaranteed by the Canadian Charter of Rights and Freedoms from infringement by the state. However, other foundational constitutional principles require that the state be afforded the legislative autonomy to govern effectively. At the heart of this appeal is a question about how to reconcile these principles in the context of s. 24(1) of the Charter, which authorizes courts to grant such remedies to individuals for the infringement of their Charter rights as is considered appropriate and just in the circumstances.

[2] The facts as pleaded indicate that the respondent Joseph Power’s Charter rights were violated when Parliament enacted legislation that retrospectively changed the availability of criminal record suspensions for certain offenders. These changes made Mr. Power permanently ineligible for a record suspension. As a result, he was unable to maintain his employment. The appellant Attorney General of Canada concedes that the retrospective application of the legislation violates s. 11(h) and (i) of the Charter in a manner that cannot be justified by s. 1 (A.R., at pp. 89 and 91). Mr. Power brings a claim against Canada for damages under s. 24(1). He asserts that the invalid law infringed his Charter rights, and that damages are an appropriate and just remedy for this infringement. Canada seeks to strike the claim in a preliminary application.

[3] This appeal raises the question of whether damages can ever be an appropriate and just remedy under s. 24(1) of the Charter in respect of the enactment of legislation later declared unconstitutional. Canada submits that it enjoys absolute immunity from s. 24(1) damages for the enactment of unconstitutional legislation. It argues that the state cannot be held liable for anything done in the exercise of legislative power.

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  1. R v Favel, 2024 ABCA 243

[1] The appellant stood trial on one count of possessing methamphetamine for purposes of trafficking and one count of possessing proceeds of crime. He was convicted of the former and now appeals that conviction. Among other grounds of appeal, the appellant submits the trial judge conducted the trial in a way that gave rise to the appearance of an unfair trial. We agree. On this basis, we allow the appeal and direct a new trial. Therefore, it is unnecessary to address the remaining grounds of appeal.

[…]

[4] There are a number of ways a trial can take on the appearance of unfairness. Among them, there can be a reasonable apprehension of bias, partiality, or predetermination on the part of the trial judge. A judge’s comments and interventions can also undermine the function of counsel, prevent counsel from presenting their case, or prevent a witness from telling their story. The alleged apprehension of unfairness must be assessed in the context of the entire proceeding, through the eyes of a reasonable and informed observer: RDS at paras 31, 36, 40, 48, 91, 111R v Schmaltz2015 ABCA 4 at para 19, 21–23; R v Crawford2015 ABCA 175 at paras 7–17R v Colling, 2017 ABCA 286 at paras 19–21, 30, 34–39, 61, aff’d 2018 SCC 23R v Teed2020 ABCA 335 at para 17R v Griffin2023 ABCA 75 at paras 8–9.

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The three most-consulted French-language decisions were:

  1. Pharmaciens (Ordre professionnel des) c. Malenfent, 2024 QCCDPHA 16

[1] Le Conseil est saisi d’une plainte portée par M. Pierre-Marc Déziel, le plaignant, contre M. Serge Malenfant, l’intimé.

[2] La plainte disciplinaire, datée du 8 janvier 2024, déposée par le plaignant en sa qualité de syndic adjoint de l’Ordre des pharmaciens du Québec (l’Ordre), comprend un seul chef d’infraction libellé en ces termes :

    1. Le ou vers le 1er avril 2023, alors qu’il exerçait sa profession à la pharmacie David Patry et Manuel Tremblay inc. située au 240, rue Lafontaine à Rivière-du-Loup, district de Kamouraska, a fait preuve de négligence lors du renouvellement de l’ordonnance portant le numéro 2016068-0112, prescrivant Sublinox® 10 mg au nom du patient [M. A], remettant plutôt Suboxone® 12 mg / 3 mg, contrevenant ainsi à l’article 77 (1)du Code de déontologie des pharmaciens (RLRQ, c. P-10, r. 7);

[Transcription textuelle, sauf anonymisation]

[3] À l’audience, étant donné que l’intimé se représente seul, le Conseil l’informe de son droit à l’avocat et l’avise qu’il se trouve en position désavantageuse par rapport au plaignant. L’intimé indique alors ne pas vouloir être représenté par avocat.

[4] D’emblée, il enregistre un plaidoyer de culpabilité à l’égard de l’unique chef de la plainte, en déclarant que son plaidoyer est libre et volontaire. Il ajoute avoir discuté de la sanction avec le plaignant et avoir reçu copie des précédents au soutien de la recommandation conjointe et être en accord avec celle-ci.

[5] Après s’être assuré du consentement libre et éclairé de l’intimé et de sa compréhension à l’égard de la discrétion du Conseil quant à la recommandation conjointe sur sanction, le Conseil, séance tenante et unanimement, le déclare coupable de l’unique chef de la plainte, comme décrit au dispositif de la présente décision.

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  1. D.L. c. Soeurs de la Charité de Québec, 2024 QCCS 2711

[1] Après six années de procédures judiciaires âprement disputées, une entente intervient dans le cadre d’une action collective déposée au bénéfice de personnes qui auraient été agressées, durant leur enfance, au Mont d’Youville de Beauport.

[2] Conformément à la loi, le demandeur requiert l’approbation du Tribunal afin de donner suite à cette transaction. Ses avocats sollicitent, de leur côté, l’autorisation d’être rémunérés en fonction de l’entente initialement convenue.

[3] Ni l’une des parties impliquées, ni l’un(e) des Membres du Groupe désigné ne s’opposent à ces requêtes. Celles-ci sont entendues le 4 juillet 2024. Plus d’une centaine de personnes y assistent, en salle ou virtuellement, démontrant l’intérêt que suscite ce dossier.

[4] Pendant de nombreuses décennies, le Mont d’Youville, une institution localisée à Beauport, a accueilli de nombreux enfants. Ceux-ci y étaient hébergés et plusieurs y ont étudié.

[5] Ce sont d’abord Les Sœurs de la Charité de Québec (« SCQ ») qui ont opéré et assumé la charge de l’établissement. L’endroit s’est transformé d’orphelinat en école, puis en Centre d’accueil et finalement en Centre de protection de l’enfance et de la jeunesse. Vers 1972, c’est le Centre Intégré Universitaire de la Capitale-Nationale (« CIUSSS »), via ses prédécesseurs, qui a progressivement pris la relève.

[6] Or, des centaines d’enfants ayant séjourné à cet endroit auraient subi des agressions sexuelles, physiques et/ou psychologiques de la part d’adultes en autorité, qu’il s’agisse de laïcs ou de religieux.

[7] Ces abus se seraient étalés sur une période comprise entre 1925 et 1996.

[8] C’est ce qui a conduit au dépôt d’une action collective incluant, ultimement, les Membres suivants :

« Toutes personnes ou successions de personnes décédées qui ont été victimes d’abus sexuels et/ou physiques et/ou psychologiques par les préposés du Mont d’Youville, incluant par les religieuses de la congrégation des Sœurs de la Charité de Québec, alors qu’elles étaient au Mont d’Youville entre 1925 et 1996. Sont toutefois exclues du groupe les personnes qui ont été indemnisées et qui ont exécuté une quittance dans le cadre du Programme national de réconciliation avec les orphelins et orphelines de Duplessis ayant fréquenté certaines institutions. »

(ci-après le « Groupe » ou les « Membres »)

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  1. R. c. N.S., 2024 QCCA 876

[4] Le ministère public se pourvoit contre un jugement de la Cour du Québec, lequel acquitte l’intimée d’infractions d’incendie criminel. Cet acquittement découle de l’exclusion, au stade d’un voir-dire avant procès, d’aveux qui ont été formulés par l’intimée lors de son hospitalisation en psychiatrie dans deux établissements et jugés privilégiés par le juge de première instance.

[5] L’appelant plaide que le juge a erré en ne considérant pas adéquatement la preuve administrée lors du voir-dire et en appréciant mal la première et la quatrième conditions du « critère de Wigmore » applicables à la détermination d’un privilège au cas par cas.

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* As of January 2014, we measure the total amount of time spent on the pages rather than simply the number of hits; as well, a case once mentioned won’t appear again for three months.

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